C’est pas pour rien que l’alter ego d'Hugo Papillon s’appelle « Butterfly sky high ». Quand il pop un trick, il touche le ciel. Autrefois Snowboarder de haut niveau, Hugo a préféré prendre le chemin du skateboard, moins encadré et plus accessible. Aujourd’hui, en plus d’avoir sa propre business de construction de skateparks, il est l’un des skaters les plus techniques de la région. Si vous avez la chance de le croiser au Peace Park cet été, vous comprendrez ce que je veux dire.
Avant d’être l’un des meilleurs tech skater de Montréal, tu étais un snowboarder commandité. Qu’est-ce qui a fait en sorte que tu délaisses la neige pour l’asphalte?
H: J'ai toujours skaté et fait du snow étant jeune, mais c'est sûr qu'à 14 ans quand tu fais des pirouettes 30 pieds dans les airs ça te donne un thrill assez dur à battre. Je passais mes hivers à Val Saint-Come en mettant beaucoup d'efforts pour progresser, mais j'ai toujours préféré la culture du skate. Je lisais des mags de skate, j'écoutais des films de skate et je me tenais avec des skaters. Autour de 16-17 ans, le party est entré dans l'équation, pis être le premier sur les pistes, ça ne faisait plus vraiment de sens. Avec mes boys, on a aussi commencé à louer un local intérieur d'environ 1000 pi carrés chaque hiver; c'était minuscule, mais on a skaté pis chillé là-dedans comme t'as pas idée. Next thing you know, tu fais ce qui te tente tous les jours pis ça fait 2 ans que t'as pas touché à un snow.
(Toutes les séquences dans cette entrevue sont sur des obstacles qu'Hugo a lui-même construit )
Qu’est-ce que tu aimais le plus rider? Pipe? Jumps? Rails?
H: Les gros jumps, ça donne un sacré thrill.
Y a-t-il des choses que le snowboard t’apportait que le skate ne t’apporte pas?
H: Man... de l'encadrement? Mais j'en voulais pas anyway, fuck ça. En fait, ça a été le clou dans le cercueil quand ils ont rendu les casques et park-pass obligatoires. Ce qui me manque par contre, c'est d'avoir encore moins de raisons d'aimer l'hiver et de passer beaucoup moins de temps au grand air.
T’es un des masters du spot le plus légendaire à Montréal, le Peace Park. As-tu déjà des tricks en tête pour l’été prochain?
H: Je ne peux pas commencer à claim tout de suite, on est juste en janvier! On s'en reparle autour d'une bière, mais je vais faire mon possible pour en mener large et oublier la hauteur des ledges et la longueur du gap.
As-tu une théorie pour expliquer pourquoi tu as autant de pop?
H: Pour presque tous les sports que j’ai pratiqués, il fallait sauter. J'ai aussi grandi en voyant Renaud Carrières skater pis je rêvais de skater comme lui. Les skaters que je feel ont tous du pop; check juste Stevie. En plus, quand tu viens d'une petite ville, tu fais avec ce que t'as, donc plus t'as de pop, plus t'as de spots à skater.
Tu as récemment démarré ta compagnie de construction de skatepark, peux-tu nous en parler?
H: J'ai toujours bâti des spots pour skater: au début c'était des bancs et manual pads en béton, des ledges d.i.y, etc. J'ai ensuite travaillé sur la construction et maintenance au Taz pendant environ deux ans, ce qui m'a apporté beaucoup d'expérience. J'ai toujours voulu démarrer ma propre entreprise dans un domaine qui me passionne, j’aime l’idée de pouvoir redonner à ma communauté.
J'ai terminé mon bacc en marketing cette année et j'ai décidé de me lancer en construction de skateparks. Mon entreprise s'appelle ''SKATE PARK design & construction''. En gros je veux rehausser l'état médiocre des skateparks modulaires au Québec en collaborant avec des vrais skaters tels que Charles Deschamps, qui kill en design. J'ai déjà un skatepark de livré pour la municipalité de St-Thomas, en banlieue de Joliette. Allez voir ça au printemps, ça va être sick.
Shout-outs?
Les frères Bernier de LND14.
La famille ATLAS, particulièrement Steve Deleemans, David Soulières et P-L loyer.
ULC SKATEBOARDS.
Alex Forbes de chez VANS.
L'agence ROYAL pour LRG.
Christian Hatin, de qui j'ai beaucoup appris.
L'administration du TAZ pour m'avoir soutenu.
Pascal-Hugo Longpré pour l'aide dans mes projets.
Tous mes homies; sans vous ça servirait à rien tout ça
