Arrivée au restaurant l'Emporte-pièce, je regarde s'il y a des plus belles filles que moi sur la terrasse et j'embrasse Matthieu, un des associés et mon petit voisin avec qui je regardais Watatatow quand j'avais dix ans. Je me cache dans les toilettes pour me maquiller. Le cache-cernes M.A.C pardonne tout, même les nuits passées à lire des livres pour ados (je love trop Aurélie Laflamme) et à tester des daiquiris aux fraises extra sucrés.
Guillaume arrive, je lui propose du cache-cernes quand il me dit qu'il est fatigué, mais il préfère demander un verre de vin blanc à Matthieu. Je trinque avec lui et j'aperçois Mariposa s'avancer sur le trottoir, en t-shirt noir serré et minijupe bouffante. Je la présente à Matthieu et j'apprends à Mariposa que Matthieu va se marier bientôt. Elle lui demande s'il a eu une soirée d'enterrement de vie de garçon. Il nous la raconte, en avouant avoir vomi pendant deux heures de retour chez lui. Guillaume se rappelle sa propre bachelor night : « C'était à Québec, nous avons fait deux-trois bars de danseuses et les danseuses m'ont obligé à danser et m'ont fouetté avec ma ceinture. Quand je suis revenu chez moi, j'avais mis mon t-shirt à l'envers et je sais pas quelle excuse j'avais donné à ma blonde pour lui expliquer ça. »
Guillaume et Mariposa se regardent avec des yeux tout brillants style luxure-et-feux-d'artifices. Je vérifie sous la table s'ils sont pas en train de branler l'autre avec leur gros orteil. Je sais que chacun trouve du plaisir à baiser avec d'autres personnes que leur tendre moitié, ils sont très honnêtes par rapport à ça. J'adore écouter Mariposa me détailler les chambres d'hôtel dans lesquelles elle baise avec ses amants, mais je ne comprends pas toujours ce qui l'amène à mouiller ses petites culottes pour le risque de se faire prendre avec des poils pubiens non identifiés entre les dents.
En mangeant une salade de pâtes, Mariposa m'explique que parfois elle s'ennuie, avec son mari, et qu'elle ne sait pas quoi dire aux femmes qui lui écrivent pour lui demander si elles devraient faire comme elle et coucher avec un collègue de bureau ou un livreur de pizza sexy. Je remarque qu'il est deux heures et vingt-deux minutes. Je gueule : Faites un vœu! Faites un vœu! » Mariposa me sourit : « Moi j'en fais encore quand je mange une croustille pliée en deux. » Elle fait un clin d'œil à Guillaume : « Je te laisse deviner mon souhait quand Mélodie va partir aux toilettes splasher de l'eau sur sa camisole tachée par quelques gouttes de vin. »
Chers lecteurs à qui je pense quand je lave mon vibrateur, que recommanderiez-vous aux femmes qui écrivent à Mariposa? Que ce soit par ennui, par vengeance, ou par désir inassouvi, est-ce que vous diriez go-go-go à une histoire d'infidélité?
Je vous adore. Adorez-moi.
Mélodie Nelson
Blogue de Mariposa : http://www.infid-elle.blogspot.com/
