

Vendredi dernier, Payz Play se retirait de l’arène publique après un album. Comme ce dernier, le groupe est mort trop tôt. Trop tôt peut-être pour pouvoir développer et apprivoiser le changement assez drastique qu’il avait entrepris à la fin de Atach Tatuq. Mais ce passage en quartet aura été tout sauf vain, puisque il a permis à chacun des membres de développer des dimensions qu’ils exploiteront, finalement, en solo.
Les mixtapes des Payz Play Deejayz annoncent des projets de remix fort prometteurs; j’ai très très hâte d’en entendre plus de Double D, le groupe de R.U. et Arnak, qui renoue avec le côté plus sale et irrévérencieux que j’appréciais de ces rappeurs. Ã?gypto a pondu un texte sur NOMAG relatant l’expérience du groupe sous toutes ses formes depuis Traumaturges.
C’est un constat frappant, un peu déprimant, du statut du rap au Québec. Ce qui en ressort principalement, c’est que les artistes doivent plus que jamais penser à l’extérieur du cadre du CD pour se faire connaître, et tenter de vivre de leur plume.