
La soirée était tranquille malgré que l'on ressentait l'énergie dans l'air. Un jeudi qui sent la statique accumulée depuis le lourd lundi. La semaine de stress donne aux gens le goût de s'attaquer aux breuvages avant la ligne d'arrivée que seul vendredi sait dévoiler. On mange des lobster rolls, on boit des Hendrix concombre, on découvre doucement le Suwu.
Ambiance propre, design intérieur réussi, ratio excellent (si tu es un homme), drink généreux grâce à Cinthya, barmaid fabuleuse au vibe de meilleure amie d'enfance. Tranquillement on l'échappe. On se fait informer que les proprios ouvrent un nouveau bar tout près. C'est la grande ouverture ce soir même, après quelques shots pour célébrer l'anniversaire de Charles Spina (ami de longue date et photographe d'action sports légendaires québécois) on se dit:
On passe prendre, vite fait, un autre (encore!?) shot au bureau de Newschoolers avec les boys de Crésus et deux pas plus loin nous y voilà. Le long line-up qui normalement appartenait au Balroom, est étonnement remplacé par une belle file de beau monde, un crowd bien ajusté, une moyenne normalisée d'un blend hip hop, hipster et hip tout court. (un bon changement de l'habituelle robe courte et t-shirt serré que St-Laurent sait si bien nous offrir) Un bouncer sympatique prénommé Mike, nous fais entrer et indique que c'est tout en haut.
Je croyais entrer dans le loft de rêve d'un pote qui a bien réussi sa jeune vie, aménagé tout comme. Hauts plafonds, énormes tapis au sol, fixi fixé au mur, ventilateur antique, lampe à la lumière tamisée et même une chambre avec un lit pour pouvoir simplement lounger.
Photo: Sylvain Granier
L'ambiance est 100% réussie et te fait sentir comme dans un house party sans le sentiment de "guilt trip" que ton chum va devoir tout ramasser le lendemain matin.
Barman au vibe rasta, barmaids non déguisées en escorte, et DJ qui mine de rien sait EXACTEMENT quoi mettre pour surprendre le crowd de hits longuement oubliés qui te donnent envie de sortir ton Shazam même si tu connais les paroles par coeur, on a vite passé de tranquille à "so you think you can dance" participants. Avec un bar long comme le line-up du Schwartz + un bar additionnel à l'arrière pour ceux qui préfère rester proche de la table de pool et arcades vintages originales.
Photo: Sylvain Granier
On n'a jamais eu à se plaindre que le service était long! Grâce au mix de sofa trop fresh et section "dance floor" (précisons: sur un superbe tapis c'est plus doux on dirait) on se sent vraiment au chaud. J'ai du mal a bien expliquer le vibe chaleureux (cause à effet des multiples gin-tonics qui se sont vite empilés). Une chose est sûre, la réussite de l'ouverture risque d'être un simple aperçu du succès de ce bar pour lequel je prédis un futur ridiculement fructueux.
La seule manière de vraiment comprendre le vibe "King West" torontois ou "Lower Eastside" new yorkais est vraiment juste d'y aller pour sois-même.
Merci Montréal d'être si beau et bon envers nous.
Photo: Sylvain Granier
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