
La Côte Ouest met des choses bizarres dans son eau.
Autant avec le mouvement post-rap/hip-puff (Gas Lamp Killer, Shlomo, FlyLo, Teebs, j’en passe) qu’avec cette nouvelle vague de rappeurs 2.0 hyper-productifs (Lil B et tout le culte de Odd Future sont des cas proéminents), y’a quelque chose qui se passe du côté du Pacifique.
Kreayshawn n’a peut-être pas encore paufiné son angle d’expression, mais elle a une énergie, une confiance, une attitude qui pourrait l’amener quelque part.

Elle fait du pixel art érotique:

Elle réalise des clips:
Elle réalise des pubs:
Elle film ses amis red necks avec des petits problèmes d’attitude:
Et bien sûr elle tumblr et elle tweet.
En fait, cette explosion productive et éparse fait partie intégrante de la démarche, et c’est probablement ce que Kreayshawn a en commun avec les hyperactifs-touche à tout comme Lil B et Tyler the Creator.
Autrement dit, ce n’est pas spécifiquement par rapport à sa musique que Kreayshawn est intéressante, mais quand sa musique est prise comme partie d’un tout. Ã? la manière d’un meme, dont l’efficacité et l’intérêt se développe au fil des variations et de la répétition, «l’art» de ces individus prend tout son sens lorsqu’il est pris globalement.
C’est en ce sens qu’on peut dire qu’ils sont profondément «2.0»: ils ont intégré la logique du web comme façon de créer et de réfléchir.
Via Mishka