
La nouvelle a fait le tour du monde hier: «L’inventeur» du rap, DJ Kool Herc, est gravement malade et n’a pas d’assurances pour payer ses factures de soin et se faire opérer.
Il s’est donc tourné vers les artistes et les fans du genre qu’il a profondément influencé pour l’aider a payer ses soins.
Drôle de hasard, la nouvelle tombe à quelques jours de la date à laquelle J.Dilla, un autre pionnier du rap, s’est éteint (10 février 2006). Ã? l’époque lui aussi s’était ruiné pour payer ses traitements.
C’est un contraste violent avec les rappeurs multi-millionaires. Comme le vidéo sorti aujourd’hui de Rick Ross et ses amis qui dépensent 1 million de dollars en une soirée dans un bar de danseuses de Miami:
Le discours de plusieurs observateurs a rapidement ciblés ces «jeunes» rappeurs multi-millionaires qui devraient, selon eux, donner une partie de leurs argent gagné grâce au rap. Mais des questions plus profondes sont au coeur de cette situation:
- Quelle est la dette des artistes d’aujourd’hui vis-à-vis des pionniers du genre?
- Le «hip hop» est-il/a-t-il déjà été une «communauté», avec des membres solidaires/responsables les uns des autres?
- Où s’arrête cette «responsabilité»(Kool Herc spinnait des «breaks» d’autres artistes et était fortement inspirés des sound systems inventés par les Jamaïcains)?
- Combien vaut une «invention»? Peut-on l’évaluer financièrement?
Et ces questions dépassent évidemment le cadre du rap, et peuvent s’appliquer à tous les domaines de la création…