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Top 5 des personnages des salles d’entraînement.

J’étais très énervé en déballant ma paire neuve de Reebok Zig designée pour marcher sur la lune. Jusqu’à temps que je découvre qu’elle était ensorcelée: depuis que je l’ai reçue, pas moyen de sortir courir dehors: il fait frette, il pleut, il vente. Si au moins j’étais sur la lune, j’aurais éviter 2 de ces désagréments. Je suis donc pogné à prolonger ma séssion au YMCA du Parc. Je vous fait, en attendant le beau temps, le profil-type de 5 personnages qui peuple cet écosystème particulier.

1) La tête de sauce: Traduction libre de ce que les Anglais appellent des Juice head, soit le stéréotype que tout le monde se fait de l’Alpha Mâle de salle d’entraînement. J’aime bien aussi «Gym Nerd»: ça exemplifie bien le côté obsessif, un peu pathétique, de justifier sa vie par une connaissance (i.e la façon de faire grossir le plus les muscles du corps humain) dont la majorité des gens se crissent éperduement. Les spécialistes de la protéine et du set pyramidal viennent d’habitude en 3 formats: le petit, avec le syndrôme de Napoléon, le moyen, qui cherche à se sortir de la catégorie des moyens et le grand, qui rêvent encore à sa carrière dans la lutte.

2) Le gros/la grosse plein de bonne volonté: D’habitude, on les voit se pointer autour du 4 janvier. Ils sont gras, ils sont suants, mais ils sont déterminés à s’écarter du chemin de l’abstinence, de la friture et du Pennington. Loin de moi l’idée de les juger, car il n’y a rien de plus noble que de retrouver la forme. Mais on sait tous que le 15 février, 90% d’entre eux auront disparus (contrairement à leur taux de tissus adipeux).

3) L’ayatollah de l’exercice; De loin le personnage le plus complexe du lot. Il recoupe les évangélistes du sport, pour qui tous les problèmes trouvent leur solution dans la sueur et l’effort. C’est une faune atypique, qui prend plaisir à dépenser le plus d’argent possible sur 14 kits Lulu Lemon, Salomon ou Merrell plus laids les uns que les autres. Ils sont systématiquement là, peut importe l’heure et la journée où tu vas au gym. Mon préféré est un genre de mister McGoo qui est toujours en collants/combines de course: j’en suis venu à douter s’il porte ses collants pour s’entraîner, où s’il s’entraîne pour porter des collants.

4) L’amateur qui fait n’importe quoi: C’est presque toujours un aspirant Tête de jus: il veut beaucoup (trop) être musclé, sans trop savoir comment s’y prendre. Facile à reconnaître, il porte soit des jeans, soit des bottes de travail, soit des lunettes de soleil, soit des bagues. Souvent les 4 en fait. Il crie quand il force, et aime montrer la pesanteur de ses poids en les sacrant à terre le plus fort possible à la fin de ses séries. Ils sont inévitables, mais je recommande d’éviter toute salle d’entraînement qui compte plus que 10% de ces Hercules du dimanche.

5) La hippie qui prend soin de son corps: C’est un cas de figure unique à mon YMCA je crois, situé dans un quartier qui compte son lot de coopérantes internationales, d’étudiantes en yoga tantrique et d’artistes visuels en manque de reconnaissance. En effet, le type patchouli se tient d’habitude loin de l’univers du gym, par trop dominé par le mâle dans tout ce qu’il a de plus primaire et par l’obsession du soi et de l’image. Toujours est-il que j’ai rarement autant vu de dreads, de positions invraisemblables de yoga et d’aisselles poilues dans un temple généralement pilophobe.

Souhaitez-moi du soleil bientôt.

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