La danse musique c’est mauvais pour le teint; I survived an MC Mario Concert

En entrant, tu étais accueilli par des poupounes de bas étage vêtues de genre de longues camisole au ras la noune en coton cheapo Fruit of the Loom sur lesquelles on pouvait lire « War of the Sexes » à l’avant, et « Wild Girl » sur le cul. Portées comme des robes et visiblement imprimées chez l’imprimeur alcoolo du coin à Rawdon qui peut aussi mettre la face stretchée de ton shih-tzu sur une tasse. Devant les poules, à une table pleine de capotes et de cartes de 33mag, y’avait une vieille ho blonde à la peau cuireuse qui regardait avec émotion entrer les hordes d’ados boutonneux et de underaged plottz par-dessus ses boules dures comme du béton aux nipples apparents qui frippaient sur le dessus.

Ce qui était pas mal étonnant, je trouve. Les ados, pas les boules.

Quand j’entends MC Mario, je pense plutôt à des douchebags version 1.0 qui rangent leur quatre-roues pour une soirée pour venir revivre Dance Mix95 et chanter Wego Wego avec leur wet-looks pis leur eyeliner blanc. Au contraire, c’était tous des enfants. Des enfants laids, cheaps et sluttys avec soit des bills de 100$ ou rien fuckall dans les poches, afin bien sûr de nous faire chier d’une façon ou d’une autre à chaque transaction.

Toutes les filles ont absolument le même imper; c’est presque un thrill de les voir l’enlever pour découvrir quelle robe pleine de paillettes pis d’entrelacements de soie cheap pris chez Sirens elles portent en dessous. À chaque nouvelle pitoune, un nouveau top en lycra plein de bedazzle, et une nouvelle whiff de parfum genre Ed Hardy Femelle ou Slut de Coty. J’imagine que j’ai pas besoin de spécifier qu’ils savent absolument pas vivre et que ce sont tous, sans aucune exception, des enculés vraiment rudes. C’est la crowd du Fuzzy pour le look, mais à qui tu aurais enlevé dix ans de common sense. Disons qu’il reste pas grand chose. Il y avait une moyenne de trois cuillérées à soupe de fond de teint sur chaque fille, et un demi-gallon de gel sur chaque gars; je trouve ça vraiment fou de savoir que moi et eux, on est le même animal. On a une conception tellement radicalement différente de la beauté, ils pourraient aussi bien être des mangoustes que je relaterais à peu près autant.

Quand MC Mario est arrivé, avec sa grosse face ravagée, j’ai flashbacké immédiatement des horrifiantes disco de secondaire 2 où j’ai jadis été dans le temps où j’avais pas encore trouvé ma personnalité. Ce dude-là a fait une carrière de prendre la bonne musique pop des autres et de la diluer, la cheapener, en faire un beat générique, ne rien créer, rajouter des sirènes, hurler ARE YOU READÉÉÉÉ en plein milieu, stripper l’originalité et les réduire à une bouillie tasteless et facile d’absorption par cette crowd d’imbéciles; de charcuter des chansons vraiment fortes pour en faire du boum-boum à deux piasses pour les singes. La bass était bien entendu vraiment over the top et faisait tinter les CENNES NOIRES dans notre pot de tip. Nous étions aux anges.

Plus tard, no big surprise, y’avait un concours de air-fourrer. Oui oui! Un concours de dry-humping où ces merveilleux enfants miment de fourrer sur le stage pour que le public vote pour eux. Aussi au programme; suçage de bananes, concours de cris de jouissance. Des ados qui zignent maladroitement en suant de l’acné après des filles qui avaient très clairement connu le sexe avant l’âge de dix ans. Truly sexy.

Quand tout le monde est parti, bruyant, colon et laid (juste pour vous remettre en contexte), y’avait genre DEUX CENTS capotes ouvertes sur le sol. Ils les donnaient aux kids avec les billets à l’entrée, et j’avais pas pu m’empêcher de penser qu’au moins, ils faisaient leur part pour empêcher la propagation des… de ce monde-là, mais vu le look post-gay-orgy qu’avait la salle à la fin puisque les kids avaient plutôt choisi d’utiliser leurs capotes pour en faire des ballounes, j’ai pas trop trop confiance en le futur de notre espèce.

Mais bon ça, c’est vraiment rien de nouveau. Faut vraiment que j’me trouve une meilleure job.