Les audiences du CRTC expliquées

Difficile de faire abstractions des audiences du CRTC ces jours-ci. Spécialement quand on ouvre sa télé. Difficile aussi de se faire une opinion, puisque chaque chaîne, qui sont presque toutes touchées par ce qui se discute à Ottawa, manipule les arguments à son propre avantage.

J’étais moi même très perdu, avant d’avoir une illumination, gracieuseté de 10putes.com. Je vous invite fortement à lire son billet, mais je copie quelque uns des passages clés pour comprendre cette «taxe de télé» (aka TV-TV).

Les chaines généralistes : Radio-Can, V, TVA
Les chaines spécialisées : M+, Z télé, LCN, RDI, Ã?vasion, Canal D, Prise 2, etc.

Il y a 10-15 ans :
– Les généralistes avaient 90% de lâ??auditoire
– Les chaines spécialisées nâ??avaient pas le droit de faire de pubs
– Les chaines spécialisées recevaient des redevances des cablos-distributeurs

Maintenant :
– Les généralistes ont 52% de lâ??auditoire
– La grande majorité des chaines spécialisés font de la pub
– Les chaines spécialisées reçoivent toujours des redevances des cablos-distributeurs

Résultat: les chaînes généralistes perdent du fric et dépensent moins dans leur programmation, pendant que les spécialisées font la palette.

Il y a donc d’un bord les généralistes qui veulent avoir accès aux redevances, et de l’autre les distributeurs qui disent qu’ils vont refiler la facture aux consommateurs. Or:

Vidéotron nâ??est pas seulement distributeur mais possède lui-même une tonne de chaines spécialisées qui lui rapportent une fortune. Ã?a ne lui tente pas de couper dans ses profits et encore moins de donner à ses compétiteurs plus de moyens.

Je n’appelerais pas ça un conflit d’intérêt, mais plutôt une convergence d’intérêts.